dimanche 11 octobre 2020

Jour de Toussaint à Versailles

   
   Nous avions quitté  la paroisse Notre Dame après la dernière messe de la matinée.  
   Autant qu'il m'en souvienne le temps était doux et beau.
  Nous sommes allés  jusqu'à  l'entrée du parc par le boulevard de la Reine puis après avoir admirer le bassin du Dragon




et remonter l'allée des Marmousets qui était encore ombragée et bordée d'arbres séculaires  d'avant  l'horrible tempête qui dévasta le parc ,





nous sommes parvenus en cette lente ascension  à la hauteur nord du Château.  
   Car il faut savoir que d'où que l'on arrive  pour accéder au dernier temple solaire , il faut monter. Depuis l'est par l'avenue de  Paris, du sud  par le monumental escalier qui longe l'orangerie, et de l'ouest cette lente pérégrination  à travers forêt , bois, parc et jardins qui grimpent vers le château. 
   Devant une petite porte située à gauche de la chapelle royale  l'ami avec qui j'étais ,sortit  une lourde et grande clé , ouvrit la petite porte et nous pénétrâmes dans un réduit sombre d'où partait un escalier vétuste que nous empruntâmes.
   Puis un  autre escalier.
Puis des paliers aux planchers très abîmés. 
  Puis enfin une ultime porte.
    Une autre clé...Et une lumière  tamisée et dorée...On me pousse.

    Nous sommes tout à  coup propulsés  dans le XVII ème siècle éblouissant.

    Au premier étage de la chapelle  et à  quelques pas l'orgue !




    Nous a alors rejoints une élève  du conservatoire.  La visite avait été programmée mais je n 'en  savais rien et ma surprise fut totale.  

  La chapelle royale  était à nous seuls ! Ce que  c'est d'avoir ses petites entrées  pour des lieux privilégiés... !





  Découverte de l'instrument des années  80. D'accord, pas assez fidèlement  baroque , la précédente  restauration en avait fait un orgue néo  classique mais il sera restauré à  l'authentique  plus tard.  Cependant  j'étais  tremblante d'émotion, de joie , l'Histoire et la musique se bousculaient dans mon coeur .







  Nous avons passé je ne sais plus combien de temps autour de l'instrument, à  l'entendre, à  l'admirer.  Un de mes plus beaux souvenirs  , que je prolonge en admirant , en   vénérant cette note d'ivoire  du clavier venue  d'une très ancienne  restauration  et qui m'a été offerte.



  Aujourd'hui  l'orgue sonne  sans doute comme celui que Louis XIV et sa Cour ont connu. 
   Mais peu importe pour moi: celui des années 1980 reste gravé  éternellement dans mon coeur. 


Maquette en carton découpé de la Chapelle royale de Versailles. 

Début XVIIIè siècle









    

1 commentaire:

  1. la vie se poursuit mais les souvenirs sont toujours là heureusement! merci pour ce beau partage ng

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